Sydney Houiller

Né en 1965, Poitiers, France

Décédé en 2003, France

 

Couloir, 1996 Tubes PVC blancs Collection Frac Nord-Pas de Calais, acquisition 1997

 Sydney Houiller est un artiste qui travaille avec le « presque rien » : il suggère plus qu’il ne montre, permettant au visiteur de laisser libre cours à son imagination. Il s’attache à montrer le minimum pour laisser au spectateur la liberté de combler le vide. De fait, les matériaux qu’il utilise sont simples : des perles, des tubes, du tissu… Ses œuvres soulignent les arêtes d’une architecture virtuelle ou invite le public à pénétrer dans un Couloir de tête, 1999 ou un Espace pour une personne : hauteur, 1996. Chaque création de Sydney Houiller est une expérience corporelle et sensorielle impliquant pleinement le visiteur. Celui-ci doit s’immerger physiquement dans ses installations et se laisser aller dans une espace dessiné et imaginaire. Ses œuvres sont complices avec l’architecture qui les accueille : Sydney Houiller affirme que « les murs et le sol participent à l’élaboration de la sculpture comme une feuille de papier en donne la limite. »

Couloir, 1996 de Sydney Houiller est constituée d’éléments très simples : de gros tubes assemblés les uns aux autres dessinant dans l’espace une architecture virtuelle. Cette longue sculpture nous invite à circuler dans une construction fictive de 10 mètres de long et dont la hauteur dépend de notre simple imagination. Deux portes sont matérialisées par ces lignes blanches et positionnées face à face. Devons-nous seulement franchir les deux seuils ? Est-ce le passage d’un espace à un autre, vers un autre univers, une échappée mentale vers d’autres mondes ? Une fois encore, le visiteur doit s’impliquer en déambulant dans un interstice à la fois architectural et virtuel.

C’est une installation différente d’une sculpture.

La définition est la suivante :

« œuvre faite d’éléments arbitrairement choisis, disparates ou non, organisés dans un espace donné. ».

L’œuvre communique avec la pièce par le sol (couloir) et avec les murs ( portes) qui sont les structures de celle-ci.

Elle est à la fois verticale par les portes et horizontale par le couloir

L’artiste utilise l’espace d’exposition pour dessiner.

Les structures de la pièce (Le sol, les murs, plafond…) participent à l’installation.

Avec un minimum de moyens, l’artiste a réussi à réaliser une œuvre monumentale.

(référence à l’art minimal et en particulier Sol Lewitt.

Le spectateur participe physiquement à l’œuvre, il peut y pénétrer, tourner autour.

Le corps devient une échelle de mesure  référence au modulor de le Corbusier ou à L’homme de Vitruve de Léonard de Vinci. « Le besoin de cette proximité vient du fait que ces pièces sont faites à grandeur de main. Elles se rassemblent pour participer à l’élaboration d’un corps imaginaire. » Citation de l’artiste

L’œuvre occupe tout l’espace de la pièce.

Le Vide se situe dans l’œuvre et à l’extérieur de l’œuvre /le plein est l’œuvre elle-même.

Pas de couleur, l’œuvre reste impersonnelle, l’artiste n’a pas laissé de trace.

Oeuvre est démontable, elle n’est pas montée par l’artiste mais peut être monté par une personne extérieure.

Le matériau utilisé est du p.v.c blanc (matériau de notre époque).

L’œuvre est fragile

Il faut éviter de la toucher

Se pose le problème de la conservation comme beaucoup d’œuvres d’art en particulier les contemporaines ou actuelles mais aussi les anciennes.

25-01-2007    Meyniel Valérie - louis blériot